C’est un peu la conclusion de l’étude 2008-2009 du cabinet Nus Consulting sur les prix de l’électricité et du gaz naturel à l’intention des entreprises: avec la fin programmée des tarifs réglementés, les entreprises vont voir leur facture progressivement augmenter. (26-09-2009)
Selon cette étude publiée aujourd’hui et qui passe quinze pays industrialisés au crible, la France pointe en neuvième position dans l’électricité (à raison de 5,76 euros le kWh, contre 11,41 pour l’Italie, première) et en onzième position dans le gaz (à hauteur de 2,32 euros le kWh, contre 6,27 pour la Suède). Cet avantage concurrentiel, les entreprises françaises le tirent tout simplement de la présence d’un marché réglementé dans l’Hexagone. Un marché sur lequel s’approvisionne la grande majorité des entreprises et des ménages et qui leur permet, aux uns et aux autres, de disposer de prix plus intéressants et plus stables que dans beaucoup d’autres pays. Même si le tarif réglementé transitoire d’ajustement au marché (Tartam) pratiqué en France a grimpé de 7,2% en un an.
Toutefois, cet atout ne sera pas éternel. Au point que Nus Consulting, tout en constatant «des tarifs encore faibles dans l’Hexagone», met en exergue «une situation qui pourrait basculer». Le cabinet fait clairement référence aux propos cet été de Pierre Gadonneix, le président d’EDF, annonçant que les tarifs de l’opérateur historique pourraient grimper de 20% à moyen terme. Une inflation destinée en particulier à financer la relance du programme nucléaire.
S’agissant du gaz, Nus Consulting note que la baisse de 30% constatée en France depuis juin 2008 masque la volatilité du marché. Celui-ci étant rythmé par les variations du prix du pétrole, sur lequel sont indexés les prix du gaz. Ainsi, à l’orée de l’été 2008, le baril frisait les 150 dollars, avant d’être quasiment divisé par trois.
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