La question est posée puisque l’opérateur privé d’électricité semble y réfléchir, l’activité de détail étant jugée trop peu rentable. En effet, les investissements pour y entrer semblent trop importants. Une position définitive devra être arrêtée avant la fin de l’année 2010.
Poweo, détenu à 43,2 % par l’électricien autrichien Verbund, pourrait annoncer d’ici à la fin de l’année à ses clients particuliers qu’il se retire de ce marché. Une reflexion qui s’inscrit dans des résultats annoncés fin Octobre qui ne sont pas bons: un chiffre d’affaire en chute de 20,8% sur la vente d’électricité et 17,3% sur le gaz. La faute selon Poweo au «maintien de conditions réglementaires»,en clair, des tarifs réglementés fixés par l’État.
Deux options seraient du coup sur la table: soit privilégier les gros clients professionnels et industriels et donc ne pas reconduire les contrats des particuliers qui arrivent à échéance. Soit s’associer avec un concurrent, comme Direct Énergie (500 000 clients). Cela permettrait aux deux acteurs alternatifs d’atteindre une taille critique substantielle et donc viable.
Le contexte reglementé pèse en effet sur les finances de ces opérateurs qui doivent vendre l’énergie à un prix très bas en regard des coûts d’achat ou de production. De plus ils pâtissent du peu d’engouement pour l’instant des Français pour changer d’opérateur, la manoeuvre semblant encore pas mal obscure et complexe au grand public (alors que ce ne l’est pas tant que ca !) . Du coup, ,trois ans après la libéralisation du marché, EDF a réussi à force de contraintes et de ralentissements des procédures à conserver près de 95% de la population des particuliers. Pas sûr que cela change dans le contexte légal actuel…
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